Typologie des marques illustrée

 

Une liste des types de marques pouvant être rencontrées, assorties de définitions et d’illustrations est proposée ici.

Cette typologie se présente sous la forme d'une arborescence, proposant une liste de provenances apparentes, à l'extérieur et/ou à l'intérieur du livre, mais aussi une liste de provenances déduites.

Elle est très détaillée et ne pourrait être utilisée telle quelle pour un thesaurus de base de données. Dans l'immédiat, il convient de la considérer pour sa valeur pédagogique ; pour certaines marques, des définitions complémentaires apportent de nombreuses précisions en lien avec l'histoire du livre et de l'ex-libris. Certaines marques ne sont pour l'instant pas représentées, comme les fermoirs, ou encore les marques de chaînes.

Il faut prendre garde à ne pas toujours considérer la marque comme étant l'expression d'une possession. Elle peut également identifier un commanditaire, un dédicataire, un destinataire ou un donateur. Il ne faut pas confondre non plus une marque de possession avec les notes bibliographiques inscrites par des bibliothécaires, libraires...

La description de la marque doit préciser son emplacement : plat supérieur ou inférieur, dos, chasses, chants, éléments décoratifs de la reliure, fermoirs, contreplat supérieur ou inférieur, page de garde, page de faux-titre ou de titre… Il convient de ne pas omettre les tranches sur lesquelles une inscription manuscrite, des armes peintes, un cachet peuvent être posés. La marque peut également être présentée sous l’imprimatur, le colophon ou dans le corps d'ouvrage.

Le contenu de la marque doit être décrit avec soin : armoiries, titulature, signature, chiffre, monogramme, initiale(s), devise, citation, emblème, allégorie, paysage, décor, objet, animaux, signe astral, portrait, lieu, anagramme… Ces représentations et les textes qui peuvent les accompagner apportent à la marque une touche personnelle, qui reflète l’identité de son propriétaire, un trait de son caractère ou de son existence, ses origines, ses passions, son métier, sans toujours mentionner son nom.

La technique ayant servi à produire la marque doit être signalée : la marque peut être dorée, estampée à froid, peinte, dessinée, manuscrite (encre, crayon), gravée, imprimée, au pochoir... La matière utilisée comme support de la marque doit être identifiée : cuir (préciser la nature, comme pour la description d'une reliure), parchemin, papier, tissu, pièce métallique… Toutefois la matière peut être considérée comme implicite quand il s'agit d'un ex-libris dont le support est majoritairement le papier.

Enfin, on a pu chercher à vouloir faire disparaître une marque. Elle est alors grattée, biffée, cancellée, surchargée ou recouverte. Il faut l'indiquer.

Typologie des marques : Référentiel SKOS/RDF. Version du 28/01/2015

 

Objectifs

L'élaboration de la typologie sous cette forme répond à un double objectif :

  • Construire une liste cohérente et utilisable par tous, en respectant les usages actuels.

Cette typologie est avant tout le fruit d'un important travail d'analyse qui a été conduit à partir de nombreuses ressources, parmi lesquelles nous pouvons citer :

Voir aussi la page Ressources.

Le site du CERL renvoie à ce thésaurus multilingue, proposé par le Gemeinsamer Bibliotheksverbund (GBV).

Il existe également d'autres propositions, comme celle du St John's College - Uniersity of Cambridge.

 

  • Associer ce travail de définitions à une réflexion sur l'interopérabilité, par la gestion d'un vocabulaire contrôlé

Nous avons eu la possibilité de tester, grâce à Etienne Cavalié, une transposition en RDF, selon l'ontologie SKOS (voir aussi Wikipedia).

Cette dernière, standard reconnu dans les technologies du linked data (web de données, RDF...), a été proposée car elle permettait de convertir le tableau excel réalisé en un format informatique exploitable par des machines. Elle a par exemple servi à convertir RAMEAU, et est utilisée par le Ministère de la Culture pour l'harmonisation des données culturelles.

SKOS répond aux besoins suivants :

  • Définir un libellé de référence
  • Définir des libellés alternatifs, formes rejetées...
  • Gérer le multilinguisme
  • Gérer l'arborescence : une entrée peut renvoyer à une autre, désignée comme "plus large" ou "plus restrictive"
  • Être inscrit dans les technologies du web des données : chaque concept (entrée) se voit attribuer un identifiant unique sous la forme d'URI
  • Être interrogeable dans des langages standards sur le web
  • Être exploitable dans un contexte de saisie (catalogage) ou de recherche (interface publique), notamment dans son architecture ou encore le plurilinguisme.

Vous trouverez une démarche similaire, visant à proposer un vocabulaire contrôlé concernant les provenances, sur le site de l'American library association (Association of College and research libraries, Rare books and manuscripts section).